Le monde de la robotique évolue à une vitesse fulgurante, et Perpignan semble vouloir jouer un rôle de premier plan dans cette révolution technologique grâce à un entrepreneur audacieux. Lucas Goumarre, un Catalan de 36 ans, après avoir marqué le secteur de la santé en co-fondant une société de télémédecine à succès, se lance dans un projet inédit : développer un système de robots innovants pour maximiser leur rentabilité. Installé à Perpignan, il s’entoure des meilleurs talents, notamment ceux de l’École 42, pour transformer cette vision en réalité. Découvrons ensemble comment cette initiative pourrait redéfinir les contours de l’entreprenariat robotique.
Au cœur de cette dynamique, l’idée est simple mais ambitieuse : créer un écosystème autour des robots susceptibles de révolutionner divers secteurs d’activité. Lucas Goumarre a une feuille de route bien définie et entame un dialogue avec les institutions locales pour favoriser cette transition vers une innovation durable.
La vision entrepreneuriale de Lucas Goumarre
Lucas Goumarre a fait parler de lui en 2019 lorsqu’il a été à l’origine de l’installation de la première télécabine médicale en France dans une pharmacie de Perpignan. Sa société, Tessan, est passée d’un chiffre d’affaires de 200 000 euros à 30 millions d’euros en seulement six ans. Ce parcours exemplaire démontre sa capacité à anticiper les tendances et à innover dans le domaine médical. Mais en 2024, au lieu de se reposer sur ses lauriers, il fait le choix courageux de quitter Tessan pour explorer un nouveau terrain : la robotique.
Il s’associe alors à Thomas Baccino, un expert basé à Hong Kong, qui se consacre à observer les innovations en matière de robotique dans les usines chinoises. Ensemble, ils entendent non pas simplement importer des robots, mais les adapter au marché français en y infusant une stratégie innovante qui répond aux besoins particuliers des entreprises locales. Cette vision est celle d’un futur où la robotique se mêle aux activités quotidiennes pour en améliorer l’efficacité.
Un projet ambitieux : Service Botics
Le projet de Lucas prend la forme d’une société nommée Service Botics. Les premiers pas ont été rapides et décisifs, avec l’embauche de codeurs provenant de l’École 42 à Perpignan. Ce vivier d’esprits créatifs et digitaux joue un rôle clé dans le développement de la plateforme qui soutiendra cette nouvelle génération de robots. Lucas a réussi à engager cinq codeurs, mais cela ne fait que le début. Le potentiel est tel qu’il prévoit d’engager une dizaine d’autres talents très rapidement.
Mais qu’est-ce qui rend cette initiative aussi particulière ? Service Botics déploie un modèle d’affaires unique : une plateforme permettant non seulement de vendre ou de louer des robots, mais aussi de proposer une bibliothèque d’applications adaptées à différents secteurs. Par exemple, des applications pour les restaurateurs, les bibliothécaires ou encore les pharmaciens, permettant aux utilisateurs d’optimiser l’utilisation de leurs robots. Le modèle est simple : un abonnement mensuel pour accéder à ces outils, garantissant une rentabilité accrue des investissements.
Les trois étapes de l’innovation robotique
Lucas a identifié trois volets essentiels pouvant transformer la manière dont les robots seront utilisés en France. Cette approche se décline d’abord par l’acquisition de robots adaptés à différents usages tels que l’accueil, le nettoyage et la livraison. Le prix d’achat est compétitif, avec environ 15 000 euros pour les entreprises souhaitant investir, tandis que la location se situe entre 300 et 400 euros par mois, un choix accessible pour les entreprises souhaitant tester ces solutions.
Un aspect fondamental réside dans la mise en place d’un tableau de bord (dashboard) qui permettra aux utilisateurs d’accéder à des données clés sur l’utilisation de leurs robots. Cette interface pourrait faire toute la différence dans la prise de décision et l’optimisation de la gestion des tâches ménagères. Par exemple, si un robot est programmé pour nettoyer une surface de 80 m², le tableau de bord indiquera si toute la surface a été nettoyée ou si des zones ont été laissées de côté, accompagné d’une explication des raisons.
Innovation à la portée de tous
En tant que futur commercial, Lucas vise à transformer le marché du robotique en France. Son approche « Apple Store du robot » vise à créer un écosystème où chaque utilisateur pourra personnaliser son robot en fonction de ses besoins professionnels. Chaque secteur aura accès à des outils spécifiques, allant des applications pour la gestion des stocks à celles simplifiant le service à table dans les restaurants.
Avec cette vision, les robots ne seront plus de simples machines, mais deviendront des alliés de travail, capables de s’adapter aux exigences des entreprises 2.0. En offrant cette flexibilité, Lucas espère attirer de nombreux clients et développer l’importance de la robotique à Perpignan. C’est un projet qui pourrait bien dépasser les frontières locales et faire de cette région un pôle de compétence reconnu dans le domaine de la robotique et de l’automatisation.
Une école au cœur de l’innovation : École 42 de Perpignan
En collaborant avec l’École 42, Lucas ne fait pas que recruter des codeurs ; il s’inscrit dans une dynamique d’innovation perpétuelle. Cette école, fondée par l’entrepreneur Xavier Niel, a pour but de former des développeurs d’un nouveau genre, capables d‘apporter des solutions technologiques créatives aux entreprises. Lucas Goumarre met en avant l’importance de ce partenariat, soulignant que la recherche et le développement se dérouleront directement à Perpignan.
Cette proximité avec l’école crée un environnement propice à l’émergence de nouvelles idées et améliore la rapidité de mise sur le marché des applications. Les étudiants ne se contentent pas d’apprendre des compétences techniques mais participent activement à un projet qui pourrait changer la donne dans le domaine de la robotique. Lucas envisage par ailleurs de s’associer avec d’autres institutions académiques comme l’Idem, école supérieure des métiers créatifs, pour intégrer des compétences graphiques dans le développement de son produit.
Une approche collégiale et intégrative
Le développement de Service Botics ne repose pas uniquement sur le savoir-faire technique ; il s’agit aussi d’une entreprise intégrative, cherchant à rassembler les compétences les plus variées pour servir un objectif commun. Chaque codeur et partenaire apporte une pièce unique au puzzle, avec pour seule ambition de contribuer à une vision cyber de la robotique. C’est un modèle de collaboration qui pourrait inspirer d’autres entreprises en quête de synergie. Une telle approche permet de rassembler non seulement les talents locaux mais aussi d’attirer des investisseurs à l’affut d’initiatives innovantes.
Le choix d’installer son entreprise à Perpignan est une décision stratégique, permettant à Lucas de s’intégrer dans un écosystème entrepreneurial dynamique. En soutenant l’innovation locale, il donne également aux étudiants et aux jeunes professionnels l’opportunité de participer à l’avenir technologique.
Les premiers pas du succès : partenariat avec des entreprises
Bien avant même l’achèvement de son projet, Lucas a déjà récolté des succès notables. En seulement quatre mois, le Groupe Partouche, une grande chaîne de casinos, a intégré trente robots de Service Botics dans son fonctionnement. Cette adoption précoce démontre l’attrait commercial des innovations proposées et ouvre la voie à de futurs contrats.
La réactivité du marché est un indicateur encourageant pour Lucas Goumarre. La demande croissante pour des solutions robotisées dans des secteurs aussi variés que le divertissement ou la restauration prouve que son modèle est en phase avec les attentes des entreprises modernes. Il ne reste plus qu’à étendre ce vivier de clients en restant à l’écoute des retours. Ce feedback sera crucial pour adapter constamment les solutions proposées par Service Botics.
Un futur prometteur à horizon 2025
Le développement de Service Botics pourrait véritablement transformer le paysage de la robotique en France. En se positionnant à la croisée de la technologie et de l’innovation sociale, Lucas Goumarre incarne l’idée d’un entrepreneur moderne capable d’entraîner son entourage dans une aventure professionnelle excitante. Cela pourrait même redéfinir la manière dont nous concevons le travail en introduisant des concepts de FuturRobot qui enrichissent le quotidien des professionnels.
Avec un marché aussi dynamique et des fondations solidement ancrées dans l’innovation locale, il ne fait aucun doute que l’avenir s’annonce lumineux pour cette entreprise. La robotique, portée par des personnalités comme Lucas, va assurément prendre une place prépondérante dans l’économie de demain.
Conclusion
L’ascension de Lucas Goumarre dans l’univers de la robotique, à partir de Perpignan, représente une manière audacieuse d’intégrer la technologie dans les diverses sphères du travail. À travers ses efforts récents, il redéfinit le paysage entrepreneurial local tout en hypostasiant le futur de la robotique. Son engagement envers les jeunes talents et sa vision innovante invitent chacun à envisager un avenir où l’intelligence artificielle et les robots coopèrent harmonieusement avec l’humain. Ce projet incarne une véritable venture robotique, une passerelle entre les aspirations de l’entrepreneuriat moderne et les réalités des entreprises d’aujourd’hui.